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Est-ce que nous pouvons tuer les animaux?
La seconde précision est que nous pouvons tuer les animaux quand il s’agit de nous défendre contre leurs agressions. Là encore, c’est le raisonnement utilitariste qui justifie ce droit : la souffrance ressenti par un animal mort est nulle, tandis que la souffrance qu’il nous infligerait s’il était vivant serait plus ou moins élevée.
Est-ce que le traitement que les humains appliquent aux animaux serait répréhensible?
Dans la deuxième partie, Bentham montre que si le traitement que les humains appliquent aux animaux se limitait à les manger ou à les tuer pour se défendre, il ne serait pas moralement répréhensible.
Est-ce que Bentham peut justifier la souffrance animale?
On n’en peut donner aucune raison. La question est de savoir si nous devrions prendre en compte la souffrance animale, et Bentham répond par l’affirmative. Mais avant de justifier cette position éthique, il la précise par les deux nuances importantes qui suivent.
Est-ce que les animaux sont dépourvus de capacité de projection dans la nature?
Le premier est que les animaux, étant dépourvus de la capacité de projection dans le futur, ne ressentiront pas la peur d’être tués. Le second est que la mort que nous leur infligeons est moins douloureuse que celle qu’ils auraient subi dans la nature.
Comment nous protéger contre ce danger?
Pour nous protéger contre ce danger, nous avons établis des lois qui nous autorisaient à leur infliger tous les traitements imaginables, sans considération aucune pour leurs intérêts. C’est donc par peur des animaux que nous avons des lois injustes envers eux. Les animaux, de leur côté, craignent aussi les hommes.
Est-ce que la nature devrait être préservée?
Au lieu d’être exploitée, la nature devrait être préservée. Puisque tous les êtres vivants (humains, animaux et végétaux) sont en relation, ne faudrait-il pas respecter toutes les formes de vie dans ce but de protection de la nature?